C’est le 19 décembre 1996 que l’assemblée générale du CSCIN s’est réunie en vue de la constitution du Centre Régional d’Intégration. Un large appel aux associations et pouvoirs publics avait été réalisé et l’association compte désormais 50 membres dont 30 ont été élus membres du Conseil d’Administration et trois représentants avec voix consultative (le Centre d’Égalité des Chances et de Lutte Contre le Racisme, le Ministère de la Région Wallonne et la Cellule d’Intégration du Ministère de la Région Wallonne).
Les représentants des pouvoirs publics locaux qui ont souhaité devenir membres du Conseil d’Administration sont : la Province de Namur, les villes des zones ZAP de la province : Namur, Andenne et Sambreville (dont des représentants étaient déjà membres du CA) et la ville de Gembloux.
Au niveau du secteur privé, nous retrouvons les deux syndicats, des associations belges dont les grands mouvements d’éducation permanente et les associations immigrées.
Le souhait était de permettre une large implication des associations de terrain. Le rôle d’interface des centres entre les différents types de pouvoirs publics et le secteur associatif pourrait ainsi se réaliser au sein même des organes de décision du Centre.
De même, dans le bureau, se retrouvent les 4 pouvoirs publics, la ville de Namur gardant la présidence en alternance avec celle de Sambreville et deux associations d’immigrés en font désormais partie.
ÉVALUATION
1,1. Concernant le CA
Animer et gérer un Conseil d’Administration hétérogène et nombreux n’est pas chose aisée.
Donner une information concise et précise sur une question, permettre l’expression d’avis des membres, créer un espace minimum de discussion sans entamer de trop larges débats. Arriver à prendre rapidement et efficacement les décisions nécessaires.
La difficulté la plus importante qui a été rencontrée était de devoir restructurer le centre avec le nouveau Conseil d’Administration. Faire prendre beaucoup de décisions importantes et rapidement à des personnes (notamment les associations) qui découvraient l’ASBL.
1,2. Au niveau du Bureau
Les membres du Bureau ont du investir beaucoup d’énergie pour s’informer de manière suffisamment complète, bien connaître les nombreux dossiers, prendre et assumer les décisions difficiles (notamment concernant le personnel) et préparer les réunions du Conseil d’Administration.
Nous constatons un réel investissement ainsi qu’un apport différent selon la fonction (représentant de la Province, des Villes, des associations belges et immigrées).
C’est par exemple la représentants de la Province qui s’est investie dans la nouvelle convention avec la Province et qui est allée défendre le dossier auprès de la Députation Permanente.
1,3. L’organe de consultation : le Conseil Représentatif
La présidence du Conseil Représentatif est assurée par le Centre des Immigrés.
Un projet de fonctionnement du Conseil Représentatif a été élaboré, les prémisses et l’appel aux candidatures a été réalisé.
Le Conseil Représentatif sera tout à fait constitué en septembre. Un travail sur le thème du droit de vote a déjà été entamé.
1.4. La structure du cadre du personnel
Fin 96, le problème est posé du personnel de première ligne occupé par le centre.
Étaient concernées les activités suivantes :
- alphabétisation et école de devoirs : à Andenne et à Sambreville deux équivalents temps plein.
- Activités culturelles (ateliers, diffusion, … ) un équivalent temps plein à Namur.
Cinq membres du personnel étaient en cause.
Les priorités que ce sont données le Bureau et le CA ont été d’une part de maintenir ces activités (vu leur utilité) et de maintenir le personnel dans ses fonctions (vu les compétences acquises).
L’ensemble du travail mené s’effectuant essentiellement en zones ZAP, les trois villes concernées et le CIEP (association copartenaire de l’école de devoirs d’Andenne) ont été concertées en vue de la reprise de ces activités et de ce personnel sur leur propre cadre.
Cette démarche a nécessité un investissement en temps important tant pour rechercher les pistes de solution que pour travailler avec les Villes.
La gestion du personnel dans ce contexte n’a pas non plus été aisée.
1,5, La réorganisation comptable
L’ensemble de la gestion de la comptabilité a été revue avec les services d’un expert comptable. Cette opération s’avérait de plus en plus indispensable.